Bourgeon dessus? Bio dedans!

Bâle, le 27 août 2009

Prise de position sur ce qui a été appelé «la merde bio» en Suisse allemande

«Bio-Bschiss?» («Tromperie Bio?»), ont cru bon de titrer certains médias en se référant au rap-port annuel 2008 du service argovien de la protection des consommateurs, qui avait adressé des réclamations à 17 entreprises (fermes, restaurants, transformateurs et commerces) sur 25. C’est beaucoup, mais il faut dire que les directives que la production et la transformation bio doivent satisfaire sont très pointues. Dans la plupart des cas – les autorités argoviennes en conviennent – il s’agit de lacunes insignifiantes. Seuls certains cas ont dû être sanctionnés ou amendés.

Le bio ayant du succès, il n’est pas étonnant que certains puissent avoir envie de s’en parer sans y avoir droit. Le fait est que «biologique» et «bio» sont protégés par la loi et ne peuvent être utilisés que si les dispositions de l’ordonnance fédérale sur l’agriculture biologique sont respectées. Dans les cas dont on parle ici, impossible de savoir s’il s’agit de fermes bio fédérales ou Bourgeon. Les fermes Bourgeon doivent en effet respecter en plus le Cahier des charges de Bio Suisse. Les denrées alimentaires Bourgeon et les entreprises qui les produisent sont très sérieusement contrôlées: il y a au moins une fois par année un contrôle approfondi effectué par un organisme de contrôle privé (p. ex. bio.inspecta) auquel se rajoutent les contrôles ordonnés par les autorités fédérales et cantonales. Le Bourgeon est donc garant d’une forte crédibilité.

Quelles étaient les lacunes?

C’est aussi un fait qu’il n’est pas rare que les contrôles débouchent sur des réclamations. Pourquoi? Les exigences du législateur (p. ex. l’ordonnance fédérale sur l’agriculture biologique ou celle sur les denrées alimentaires) sont très strictes, touffues et pointues – et sans cesse modifiées et renforcées. Il est donc tout à fait possible que des entreprises qui travaillent de manière exemplaire présentent quelques lacunes sur certains points de détail. Dans le canton d’Argovie, il s’agissait en majorité d’erreurs dans la désignation – c.-à-d. l’étiquetage – des produits ou de références publicitaires au bio qui ne sont pas autorisées.

Grands besoins d’informations

Bio Suisse conseille et informe régulièrement ses producteurs agricoles et agroalimentaires sur les modifications des ordonnances, des réglementations et des directives du Bourgeon. Notre but est en effet que toutes les prescriptions soient connues et respectées. Bio Suisse investit chaque année un demi-million de francs en formation et en information sous forme de conseils, d’articles, de fiches techniques et de formations. La prochaine fiche technique prévue est p. ex. un mémo sur les directives de déclaration et d’étiquetage des produits.

Application cohérente

Pour que les produits bio restent crédibles et que le marché bio puisse continuer de croître sainement, les très strictes directives en vigueur doivent être appliquées et contrôlées de manière cohérente. Il faut des règles compréhensibles, des producteurs, transformateurs et commerçants bio soigneux et bien informés, des contrôles privés et étatiques sérieux, du conseil, de l’information – et des sanctions en cas d’infraction. Il est dans l’intérêt de Bio Suisse et du Bourgeon que tous ces processus fonctionnent bien.

Pour tout renseignement, prière de contacter la Fédération Bio Suisse

Share

Les commentaires sont clos.