Alors que le glyphosate a déjà été interdit à Malte, au Sri Lanka, au Nicaragua, au Salvador, au Costa Rica, en Californie, etc., en cours d’interdiction en Inde et en Argentine…
Monsanto papers
La dernière livraison de « Monsanto papers », déclassifiés au cours de l’été 2017, lève le voile sur une activité jusqu’alors méconnue de la multinationale : le ghostwriting – littéralement « écriture fantôme ».
Considérée comme une forme grave de fraude scientifique, cette pratique consiste, pour une entreprise, à agir en « auteur fantôme » : alors que ses propres employés rédigent textes et études, ce sont des scientifiques sans lien de subordination avec elle qui les endossent en les signant, apportant ainsi le prestige de leur réputation à la publication. Ces derniers sont bien entendu rémunérés pour ce précieux service de « blanchiment » des messages de l’industrie. Dans le plus grand secret, Monsanto a eu recours à ces stratégies. En savoir plus sur Le Monde 4.10.2017
Comment Monsanto a financé des scientifiques en Europe pour défendre le glyphosate
Une fraude à grande échelle. L’étendue des manœuvres du géant des pesticides pour manipuler l’opinion sur le glyphosate, dévoilées dans les documents confidentiels de Monsanto rendus publics dans le cadre d’un procès aux Etats-Unis contre la firme américaine, est tentaculaire, tel que le montraient déjà nos premières révélations sur le sujet (lire édition du 22 août 2017). Libération s’est replongé dans ces centaines de documents et en ressort des faits accablants sur la firme de Saint-Louis. Libération 27.11.2017
Glyphosate, l’embarras européen en 10 questions
C’est difficile de trancher, tant chacun se base sur des données différentes pour parvenir à ses conclusions. Pour simplifier, disons que le CIRC s’est appuyé sur la littérature scientifique disponible, tandis que les deux agences ont également pris en compte les études réalisées par les industriels, non publiques. Un choix qui suscite la méfiance des scientifiques indépendants et renforce les soupçons de conflits d’intérêts au sein des institutions européennes. Le Temps 24.10.2017
Et la Suisse? Les membres du Conseil fédéral, responsables:
Comme pour l’amiante : La Suisse a été un gros consommateur d’amiante : on estime qu’on en a importé environ 100kg par habitant avant son interdiction. Les cas que nous voyons maintenant (2003) sont issus d’expositions de la fin des années 70 jusque dans les années 80. Mais ce n’est qu’en 90 que l’amiante a été interdit en Suisse ». Aujourd’hui (17.11.2017), le Conseil fédéral refuse d’interdire le glyphosate, jugé inoffensif, RTS 17.11.2017 audio